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 Les bases pour comprendre '

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3 participants
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arayashiki
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arayashiki


Masculin Nombre de messages : 38
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MessageSujet: Les bases pour comprendre '   Les bases pour comprendre ' Icon_minitimeLun 20 Fév - 19:58

Je me permets de poster ici un petit topo sur l'architecture du sommeil " normal" et de quelques parasomnies. J'avais en fait poster initialement ce topo sur un autre forum, suite aux encouragements de Casa/Esteban le voilà ici.
J'attends vos avis, critiques pour l'affiner ou le modifier si besoin!
Merci

A. LES PHASES DU SOMMEIL :

I. LE SOMMEIL LENT :
1)Phase I de sommeil lent léger :
L’endormissement


Cette phase est très courte.
On ne rêve pas à proprement parler durant cette phase mais une ébauche de phénomènes oniriques sont constants, ce sont les rêveries hypnagogiques, les pensées se déstructurent peu à peu, remplacées par un enchaînement illogique d’images et de sons essentiellement, qui disparaissent peu à peu. Leur disparition nous fait entrer dans la phase suivante. Le corps reste très influençable par les stimuli extérieurs, un moindre bruit nous réveille. Le rappel de « rêve » au réveil en phase I est quasi-impossible, il ne reste que des bribes d’images, des impressions, rien qui ne puisse être verbalisé (personnellement, je n’ai jamais réussi à noter une rêverie hypnagogique sur mon carnet de rêve).
Il y a un relâchement progressif du tonus musculaire, émaillé bien souvent (cela dépend des personnes) de secousses musculaires, provoquant le réveil le plus souvent. A ce propos, ces secousses musculaires sont intégrées à nos rêveries sous la forme d’évènements brutaux (on trébuche, on tombe, on rate un virage en voiture…), ce sont d’ailleurs les seules choses dont j’arrive à me rappeler de mes "hypnagogies".
Durant cette phase enfin, des hallucinations bien plus construites ainsi que d’authentiques paralysies du sommeil peuvent se produire (typiquement hypnopompiques).
Très rapidement, on bascule dans la phase suivante, on s’est endormi.

2)Phase II de sommeil lent léger :

Ce stade est beaucoup plus long, c’est une étape transitoire.
L’activité cérébrale se réduit, on est moins sensible aux évènements extérieurs. Le tonus musculaire persistant est très diminué. Les fréquences respiratoire et cardiaque ralentissent et se régularisent, les mouvements oculaires disparaissent.

3)Phase III et IV de sommeil lent profond :
La distinction entre ces 2 phases repose sur des critères EEG, n’ayant que peu d’intérêt.
Le sommeil est véritablement installé, les sens sont mis en veille (personnellement, quand je me réveille à ce moment là, par exemple lorsque je me suis endormi devant la télé, j’ai la nette sensation d’être sourd pendant les quelques millisecondes accompagnant mon réveil). La température corporelle est basse, les fréquences respiratoire et cardiaque au plus bas et régulières. Il persiste une discrète activité musculaire, les globes oculaires sont immobiles.
C’est au cours de ces phases que sont décrits les phénomènes de somnambulisme.
Il a récemment été prouvé l’existence de rêves lors du sommeil profond, le rappel de ces rêves est (quasi)impossible au réveil. Je vous renvoie à ce topic

II. Phase V, le sommeil paradoxal :
Il est appelé aussi REM sleep par les anglo-saxons (Rapid Eyes Movements)
La survenue du sommeil paradoxal tranche avec celle du sommeil lent profond qui le précède, c'est un véritable coup de tonnerre dans le ciel tranquille du sommeil profond dit orthodoxe (l'opposé du paradoxe). Les mouvements oculaires apparaissent tandis que restant en mydriase, la pupille signe la persistance du sommeil. Ces mouvements sont déclenchés par le lancement de l'activité ponto-géniculo-occipitale (circuits neuronaux situés entre 3 poles situés au niveau du tronc cérébral et la partie du cerveau qui régit les informations visuelles) . Ces mouvements oculaires pourraient accompagner les images du rêve qui peuvent résulter d'une stimulation du cortex occipital (le cerveau de la vision). Le cerveau est actif mais désynchronisé du reste du corps.
L'EEG affiche soudain une activité plus rapide traçant "une onde en dents de scie" . Ce stade ressemble, électriquement parlant, au stade I.
En parallèle, l'EMG (enregistrement du tonus musculaire) traduit une abolition de l'activité musculaire tandis que l'EOG (électro-oculogramme) enregistre des salves rapides de mouvements oculaires. Rythme cardiaque et respiration deviennent irréguliers, l'érection s'installe, et divers accès cloniques de la face, des pieds et des doigts peuvent survenir (comme lors de la phase I).
Le stade V représente entre 20 et 25 % de la durée totale du cycle, selon l'âge et l'état du sujet. Ses épisodes sont de plus en plus longs et de plus en plus fréquents à mesure que la durée du sommeil s'épuise et que la nuit s'avance. Son délai d'apparition est de l'ordre de 90 minutes après l'endormissement.
Le sommeil paradoxal est le royaume de nos rêves les plus classiques, ou moins (rêves lucides, "projections de conscience"...)
Je ne vais pas vous faire un topo sur le rêve, si vous êtes ici, c'est que vous en connaissez les bases..
Pour terminer sur le sommeil paradoxal, je vais parler de 2 de ses troubles :
-L'un que tout le monde connait, l'anxiété onirique
-L'autre beaucoup plus rare et très intéressant, le trouble du comportement en sommeil paradoxal.

L'anxiété peut faire irruption dans le sommeil sous deux formes principales : la terreur nocturne (rencontrée uniquement chez le petit enfant) ou le cauchemar. Ces deux aspects ne se retrouvent jamais associés chez le même individu.
Le cauchemar est un rêve anxieux, particulièrement riche et agité. Il est intéressant de noter que dans de ce type de rêve, l'érection normalement associée au stade paradoxal est souvent absente. L'anxiété n'est toutefois pas perceptible pour l'observateur extérieur. Si le rêveur crie dans son cauchemar, le cri sera inaudible, ou prendra sous la forme d'un faible gémissement, si il tente de frapper son agresseur, il aura l'impression que ses coups n'ont aucune force. L'atonie musculaire du stade paradoxal empêche tout mouvement coordonné, sauf ceux des globes oculaires qui sont alors particulièrement intenses.

Ce n'est que dans les rares cas où cette atonie est perturbée, comme dans le trouble du comportement en sommeil paradoxal, que l'activité du rêveur dans son cauchemar va se traduire par des mouvements effectifs. Le trouble du comportement en sommeil paradoxal, découvert en 1986, est beaucoup plus fréquent chez l'homme que chez la femme, et commence le plus souvent après 50 ans. Il est associé à des affections du système nerveux central telles que la maladie de Parkinson, une tumeur cérébrale ou une affection vasculaire. Il peut être provoqué par un abus de substances toxiques, comme l'alcool ou les amphétamines.
Alors que le sujet est profondément endormi, il se met tout à coup à parler, crier, bouger dans tous les sens avec brusquerie. Il donne des coups, se précipite sur son partenaire ou saute violemment hors du lit. Il n'est pas rare que cette agitation occasionne des contusions ou même des fractures. Lorsqu'on le réveille, le sujet raconte qu'il se trouvait pris en plein dans l'action d'un cauchemar : il essayait par exemple de protéger son partenaire d'un danger. Ces cauchemars comportent toujours une part de violence, et il existe une concordance entre ce que le sujet rêve et ce qu'il fait.

III. Intercycle :
Cette phase n’a pas dénomination consensuelle, tantôt appelée phase 6, on la nomme parfois « état intermédiaire » que je n’utiliserai pas pour éviter la confusion avec un état onirique ainsi nommé par certains (Cf)
C’est une phase généralement courte, durant moins de 3 minutes la plupart du temps, correspondant à un micro-réveil. Elle fait suite à la phase de sommeil paradoxal.
A ce moment, on est très sensible aux stimuli externes, ainsi qu’aux stimuli internes (mauvaise position pour dormir, envie de pisser, soif…). Cependant si aucune perturbation n’intervient, on replonge aussitôt dans un nouveau cycle de sommeil.
Au fur et à mesure des cycles, cette « phase » s’allonge, sa profondeur s’atténue pour aboutir au matin au réveil définitif.
C’est lors de cet état particulier entre veille et sommeil que se produisent les manifestations hypnopompiques. Des plus simples (la seconde qu’il nous faut pour savoir où est-ce qu’on est, quel jour on est, avec qui dans son lit…) aux plus complexes comme la paralysie du sommeil...

Enfin il existe une période de sommeil que je qualifierais d’inclassable, correspondant aux différents passages des phases de sommeil lent aux phases de sommeil paradoxal. Cette transition se fait par une diminution de la profondeur du sommeil, on ne passe pas de la phase 4 de sommeil lent au sommeil paradoxal mais on repasse par un stade 2 ou 1 de sommeil lent. Le (micro-)réveil est ici possible aussi. La durée cumulée de ces transitions est non négligeable sur la durée totale du sommeil.

B. L’ORGANISATION DU SOMMEIL :
L'organisation des rythmes du sommeil est progressivement acquise grâce à l'alternance veille/sommeil de la période foetale jusqu'à l'âge de 20 ans.
L'organisation au cours de la nuit se fait par cycles de 90 à 100 min, le nombre de cycles varie de 4 à 6 cycles par nuit, pour une durée moyenne de sommeil de 8h (on considère qu’il y a 5% de la population qui sont des petits dormeurs - moins de 6h / 24h - mais pas insomniaques et 5% de la population sont gros dormeurs (plus de 9h / 24h). .
Chez l'adulte, le sommeil lent profond prédomine dans le premier tiers de la nuit. Les périodes de sommeil paradoxal sont brèves en début de nuit, plus longues sur le matin.
Au total sur une nuit moyenne, on retrouve 6h de sommeil lent + 2h de sommeil paradoxal. Le premier cycle est généralement le plus long, il dure environ 2h. La première phase de sommeil paradoxal apparaît habituellement entre 50 et 120 min après l'endormissement. Les cycles sont aussi de moins en moins organisés en fin de nuit
Pour finir un petit schéma de l’organisation du sommeil normal (que je me suis permis d'emprunter au site www.institut-sommeil-vigilance.com):
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Casa d'Aga
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MessageSujet: Re: Les bases pour comprendre '   Les bases pour comprendre ' Icon_minitimeLun 20 Fév - 20:41

Et bien merci beaucoup arayashiki pour ce topo, c'est complet et très intéressant. Very Happy

Je pense que ca se révèlera très utile à ceux qui viennent sur ce forum sans trop s'y connaitre...
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https://paralysie-du-sommeil.probb.fr
Mickael
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MessageSujet: Re: Les bases pour comprendre '   Les bases pour comprendre ' Icon_minitimeLun 20 Fév - 21:06

Oauis merci Very Happy et ce scéhma est vraiment très interressant!!!
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MessageSujet: Re: Les bases pour comprendre '   Les bases pour comprendre ' Icon_minitime

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